Pour la première entrevue de 2025, nous sommes parties à la rencontre de Djinah Démétrius, une ancienne étudiante de l’École de technologie supérieure ayant récemment gradué du programme de génie logiciel. Le parcours de Djinah fut marqué par l’obtention de plusieurs prix, dont une bourse du Palmarès Féminin pluriel 2025 et un prix Excelle Science au concours « Chapeau, les filles ! ». Engagée, elle s’est impliquée dans plusieurs clubs étudiants. Elle occupait notamment le rôle de vice-présidente des événements pour les Ingénieuses et contribuait à l’organisation d’événements faisant la promotion de la francophonie universitaire avec AUF-ÉTS. De plus, elle fut bénévole pour les clubs Conjure et Dronolab.
Qu’est ce qui t’as amené vers le génie logiciel ?
« Avant le cégep, je ne savais pas vraiment vers quel domaine m’orienter. Je me suis arrêté sur le programme de sciences informatique et mathématiques, en me rappelant que j’aimais bien jouer à des jeux vidéo quand j’étais plus jeune. J’étais curieuse d’apprendre comment ces derniers étaient conçus, alors je me suis dit : pourquoi pas l’essayer ? »
Contrairement à ce qu’on entend généralement dans les portraits, son parcours n’était pas dessiné d’avance. En effet, elle a d’abord commencé son diplôme d’études collégiales en sciences informatiques et mathématiques par curiosité, en se disant qu’elle en apprendrait plus sur les jeux vidéo. Cela a piqué son intérêt, puis elle décide ensuite de poursuivre vers le baccalauréat en génie logiciel de l’École de technologie supérieure.
As-tu rencontré des défis particuliers lors de ton parcours universitaire ?
C’est au sommet de la pandémie de COVID-19 que Djinah entamait son parcours universitaire. Par conséquent, elle a dû commencer le cheminement universitaire en technologie à distance et n’a pas pu rencontrer d’autres étudiants. Lorsque les établissements d’enseignement sont revenus en présentiel, Djinah sentait que le confinement et les cours en ligne avaient affecté sa vie sociale. Elle décide donc de prendre les choses en main et de rejoindre des clubs étudiants.
« Après deux ans de pandémie, j’avais besoin de rencontrer des gens et de sortir des habitudes du confinement. C’est là que j’ai décidé de m’impliquer dans les clubs étudiants. »
Elle nous confie que c’est ce qui lui a réellement permis de se libérer de son anxiété sociale. Sortir de sa zone de confort lui a permis de devenir plus confiante et, par conséquent, plus entreprenante. Bien sûr, être impliquée dans la vie étudiante l’a également aidé au niveau professionnel, puisque les employeurs étaient impressionnés par son engagement.
Qu’est ce qui t’as permis de gérer tes cours en plus de toute cette implication ?
Sa première réponse ? Apprendre à déléguer, à ne pas craindre de demander de l’aide aux autres et être capable de reconnaitre lorsqu’on a besoin de repos. De plus, elle a dû trouver des techniques pour améliorer sa gestion du temps ainsi que son organisation.
« Parfois, je divisais mon temps libre en petits blocs dédiés à une tache. Par exemple, je me donnais 30 minutes pour effectuer toutes mes tâches reliées aux Ingénieuses. J’étais plus productive et je pouvais ensuite me concentrer sur d’autres projets. »
As-tu des conseils pour les étudiantes qui entament leur parcours en génie ?
« Il ne faut pas avoir peur de s’imposer et de donner son avis. Parfois, quand on est la seule femme dans une équipe d’hommes, on peut craindre de ne pas être prise au sérieux, mais c’est très important de prendre sa place. »
Elle nous conseille également de s’impliquer, que ce soit dans un club étudiant ou dans un des nombreux événements de réseautage. En plus d’être un lieu d’enseignement, l’université regorge d’opportunités de développement social et professionnel.
« À travers mon implication dans la vie étudiante, j’avais l’occasion de rencontrer des gens et de me faire connaitre, donc ça développait mon réseau sans même avoir besoin d’aller aux événements dédiés au réseautage. »
Et pour la suite ?
Le parcours universitaire de Djinah lui a fait réaliser à quel point il est important pour elle d’effectuer un travail qui a de l’impact. En effet, en s’impliquant dans des organismes soutenant diverses causes, elle a pu constater que chaque individu a le pouvoir de faire changer les choses. Par exemple, dans AUF-ÉTS, elle a contribué à promouvoir le français dans le cadre universitaire. Dans les Ingénieuses, elle a soutenu la place des femmes dans le secteur du génie. Elle veut donc ressentir que son expertise contribue à changer le monde et aider les autres. C’est ce qu’elle fait maintenant à temps plein dans le cadre de son emploi dans le secteur de l’énergie, et à temps partiel en contribuant à des événements comme la 3e édition de la Journée des petits génies, présentée par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
Un grand merci à Djinah de nous avoir accordé cette entrevue, toute l’équipe te souhaite une bonne continuité dans ta carrière en tant qu’ingénieure logiciel !
